1,32 milliard de dollars pour des projets stratégiques dans les pays membres 360e réunion du Conseil des Directeurs exécutifs de la BID
Alger, République Algérienne Démocratique et Populaire | 19 mai 2025 - La Banque islamique de développement (BID) approuve des financements de plus de 1,32 milliard de dollars afin de favoriser la croissance inclusive, la résilience aux changements climatiques et les opportunités économiques dans ses pays membres. Les financements sont approuvés à la 360e réunion du Conseil des Directeurs exécutifs de la BID, tenue à Alger dans le cadre des réunions annuelles 2025 du Groupe de la BID.
Présidé par S.E. Dr Muhammad AL JASSER, président de la BID, le Conseil des Directeurs exécutifs a approuvé le financement d’un large éventail de projets d’envergure dans les domaines de la santé, des infrastructures, de la sécurité alimentaire, de la formation professionnelle et de l’accès à l’eau. Ensemble, ces initiatives reflètent l’engagement de la BID à accélérer la réalisation des objectifs de développement durable et à appuyer ses pays membres face aux multiples défis de développement.
« Les projets stratégiques approuvés réaffirment l’engagement indéfectible de la BID à financer des initiatives transformatrices et à fort impact, qui favorisent le développement socio-économique », déclare le président de la BID. « Du renforcement de la résilience aux inondations à l’élargissement de l’accès aux soins de santé, en passant par l’amélioration de la sécurité alimentaire et la formation des jeunes aux compétences essentielles, ces financements permettront d’accomplir des progrès tangibles sur la voie de la réalisation des objectifs de développement durable et de répondre aux priorités en évolution de nos pays membres », a-t-il ajouté.
Figurent parmi les approbations les plus importantes le projet de barrages résilients aux changements climatiques destinés à la protection contre les inondations à Oman, d’une enveloppe de 632,16 millions de dollars. Le projet vise à atténuer les risques des changements climatiques et à protéger plus de 670 000 personnes grâce à la construction d’infrastructures de taille contre les inondations. Cet investissement transformateur améliorera également la recharge des nappes phréatiques, appuiera l’activité agricole, et réduira les pertes économiques causées par des phénomènes météorologiques extrêmes.
D’autres approbations au titre des infrastructures incluent le projet de réhabilitation de la route Douala – Bafoussam au Cameroun, de 212,35 millions d’euros, qui réduira le temps de trajet et améliorera la sécurité routière sur un corridor régional clé et le projet de mise à niveau d’infrastructures d’appui à l’économie de 187,83 millions d’euros au Burkina-Faso, qui revitalisera 302,8 km de route et 61 km de voie ferrée afin d’améliorer la connectivité régionale avec le Mali, le Niger, le Ghana et la Côte d’Ivoire.
La santé demeure un pilier central parmi les approbations du Conseil des Directeurs exécutifs de la BID. Ainsi, le projet de 75,08 millions de dollars au Suriname renforcera le système de santé et réduira la mortalité due aux maladies non transmissibles. De même, la création d’un centre national d’oncologie à Djibouti, avec une enveloppe de 26,10 millions de dollars, entend réaliser le tout premier établissement spécialisé dans le traitement du cancer, garantissant le diagnostic précoce et l’accès aux soins. Le projet est cofinancé avec le Fonds de solidarité islamique pour le développement et compte également une subvention de 400 000 dollars à provenir de la BID, laquelle subvention est destinée à soutenir la coopération technique avec le Maroc afin de mettre en place des services d’oncologie, d’assurer la formation sur ces services, et de garantir leur bonne prestation.
En faveur du Togo, la BID a approuvé deux interventions à fort impact. Il s’agit du projet de renforcement du système national de soins oculaires de 2 millions de dollars et du projet d’approvisionnement en eau de 23,12 millions d’euros qui alimentera plus de 6 000 ménages dans la région de Kara.
Le développement du capital humain a occupé une place privilégiée parmi les approbations avec le projet d’amélioration de la formation professionnelle et de l’employabilité des jeunes en Mauritanie d’une enveloppe de 36,39 millions d’euros. Le projet modernisera les centres de formation et dotera les jeunes de compétences adaptées au marché. En Côte d’Ivoire, le projet de développement de la chaîne de valeur du riz, de 104,20 millions d’euros, réduira la dépendance aux importations de cette denrée alimentaire et augmentera les revenus des exploitants agricoles, notamment les femmes et les jeunes. En Gambie, la BID a approuvé un financement supplémentaire de 3 millions de dollars pour renforcer davantage la valeur ajoutée dans le secteur de l’arachide et améliorer les moyens de subsistance en milieu rural.
Ces approbations dénotent le rôle clé que la BID ne cesse de remplir en tant que catalyseur du progrès durable, animé par une vision claire et des actions à fort impact dans les pays du Sud.