L’Arabie saoudite est le plus grand soutien du Groupe de la BID Le Groupe a fourni 5.5 milliards de dollars des États-Unis au profit des projets du secteur privé saoudien et 19.4 milliards de dollars pour l’assurance des investissements et des exportation

Dr Bandar HAJJAR, Président du Groupe de la Banque islamique de développement (BID), a salué le généreuse sollicitude du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman bin Abdulaziz et le Prince héritier, S.A.R le Prince Mohammed bin Salman - que Dieu les protège - et leur soutien sans limites au Groupe de la BID. Il a déclaré que le Gouvernement du Serviteur des Deux Saintes Mosquées a constamment mis à disposition toutes les facilités nécessaires à la Banque dans un continuum d’initiatives, notamment les augmentations successives de son capital et le soutien à sa construction structurelle jusqu’à ce qu’elle soit devenue un groupe intégré et ait pu renforcer son rôle sur la carte du développement économique et social des pays membres.

Dr HAJJAR a affirmé que ces positions nobles sont conformes aux orientations du Royaume d'Arabie saoudite et à l’intérêt qu’il porte au soutien à l'action islamique conjointe, ainsi qu’à ses efforts incessants pour développer la coopération entre les peuples du monde islamique. Il a noté que le ferme soutien du Royaume d'Arabie saoudite à la Banque islamique de développement a été constant depuis que la Banque n'était qu'une idée, jusqu'à ce qu'elle soit devenue une institution de développement international intégrée qui travaille avec diligence pour contribuer au développement économique et social pays membres et des communautés musulmanes dans les pays non-membres conformément aux enseignements de la noble charia islamique.

Soutien de la Banque pendant les phases de construction

Dr HAJJAR a ajouté que l'année 1973 était une étape importante dans l'histoire de la Banque, lorsque la première réunion des ministres des Finances des pays islamique a eu lieu. La réunion a été inaugurée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, feu le Roi Fahd bin Abdulaziz, que Dieu lui soit miséricordieux, à cette époque le deuxième Vice-Premier ministre, confirmant ainsi le soutien du Gouvernement du Royaume à l'idée de créer une institution financière internationale qui contribue à promouvoir le développement économique et social des pays membres. Au cours de cette réunion, la déclaration d’intention de créer la Banque islamique de développement a été signé. Elle a été suivie de la deuxième réunion des ministres des Finances de l’Organisation de coopération islamique (l’Organisation de la Conférence islamique à l’époque), qui s’est tenue à Djeddah en 1974, au cours de laquelle ils ont adopté les documents de la Banque. En quelques mois, les procédures de ratification ont été finalisées.

Concernant la première réunion du Conseil des gouverneurs de la BID, il a déclaré que le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman bin Abdulaziz, qui était alors le Gouverneur de la région de Riyad, avait ouvert cette réunion au mois de joumada al-akhirah 1395 H (juillet 1975) à Riyad, au cours de laquelle le premier Conseil des directeurs exécutifs a été élu et le Président de la BID nommé.

Il a indiqué que le Royaume avait participé à hauteur de 27 pour cent du capital de la Banque, qui comptait 22 pays membres lors de sa création, et que le capital autorisé était de 2 milliards de dinars islamiques, soit environ 3 milliards de dollars des États-Unis (1 dinar islamique est équivalent à une unité du Droit de tirage spécial du FMI). Le Royaume d’Arabie saoudite a maintenu la quote-part du plus grand actionnaire de la Banque depuis sa création, avec un pourcentage qui, à ce jour, représente près d’un quart du capital souscrit total.

Dr HAJJAR a abordé de l’étape de la création de la Banque, et a indiqué que le Royaume d’Arabie saoudite a bien voulu accueillir son siège, et que feu le Roi Fayçal bin Abdulaziz, que Dieu lui soit miséricordieux, a attribué avant sa mort son palais privé à Djeddah en guise de siège temporaire de la Banque jusqu’à la construction de son siège permanent. En outre, le Royaume a offert le terrain sur lequel son bâtiment actuel est érigé et il a contribué à hauteur de 50 millions de riyals saoudiens à la construction de l’édifice de la Banque, en plus des 18 millions de riyals saoudiens qu’il avait précédemment alloué à la construction du bâtiment temporaire.

Concernant la création des institutions affiliées au Groupe de la BID, il a déclaré que le Royaume a continué de soutenir la croissance et le développement de la Banque, ainsi que les initiatives qui ont renforcé son rôle et élargi ses activités en un groupe intégré comprenant des institutions spécialisées, à savoir l’Institut islamique de recherche et de formation (IIRF), la Société islamique d’assurance des investissements et de crédits à l’exportation (SIACE), la Société islamique pour le développement du secteur privé (SID) et la Société internationale islamique de financement du commerce (SIFC), en plus d'un certain nombre de fonds qui viennent appuyer le travail de la Banque.

Il a ajouté que le Royaume a fourni toute l’assistance possible pour que le Groupe de la BID devienne l'un des contributeurs les plus importants à la croissance et au développement de la Oumma. En effet, le Royaume d'Arabie saoudite fournit généreusement toute l'assistance matérielle et morale pouvant aider le Groupe de la BID à remplir son rôle, et il a toujours soutenu chaque initiative afin d'élargir et de développer son système de sorte que le Groupe dispose de toutes les capacités qui lui permettraient de réaliser l’objectif pour lequel il a été créé.

Financement de la Banque et des autres institutions affiliées au Groupe

Dr HAJJAR a souligné que le grand intérêt que le Royaume porte au le travail islamique conjoint était le premier facteur qui l’a motivé à être le plus grand actionnaire de la Banque, avec un pourcentage de participation représentant près du quart du capital de la Banque, en plus de ses participations aux institutions et aux fonds créés à son initiative dans le cadre du Groupe de la BID pour soutenir le travail islamique conjoint. Parmi ces fonds, on compte ceux d’Al-Aqsa et Al-Quds, et le Fonds de solidarité islamique pour le développement (FSID) visant à lutter contre la pauvreté dans les pays membres, une idée proposée par le Royaume, qui a soutenu son capital avec une somme d'un milliard de dollars des États-Unis ; en sus d'autres initiatives dont on peut parler longuement.

En réponse à la question concernant ce que la Banque a apporté au Royaume d’Arabie saoudite, il a expliqué que le Royaume était le premier pays à soutenir le Groupe de la BID, à travers lequel le Gouvernement saoudien contribue au soutien du développement dans les pays membres et les communautés musulmanes dans les pays non-membres. Il est notoire que le Royaume met en place ses propres projets de développement grâce à ses propres ressources, réalisant ainsi, grâce à Dieu, l’essor de sa civilisation et un bond de son développement dans divers domaines. Par conséquent, le Groupe de la BID s'est orienté vers le partenariat public-privé ou le financement de projets du secteur privé saoudien, dans lequel il a pu établir un partenariat modèle intégré, basé sur des échanges mutuels. Par exemple, si la Banque finance de nombreux programmes et projets du secteur privé saoudien, elle bénéficie en retour des capacités et de l'expertise du secteur privé saoudien et les utilise pour soutenir le mouvement des investissements et les échanges commerciaux et économiques avec les pays membres.

Dr HAJJAR a indiqué que le financement total approuvé par le Groupe de la BID au profit du Royaume d'Arabie saoudite depuis 1974 se chiffrait à environ 5.449 millions de dollars des États-Unis, y compris 1.325 millions de dollars alloués par la BID et 469 millions de dollars pour les projets du secteur privé approuvés par la SID et 716 millions de dollars au titre d’opérations commerciales de la SIFC. Un montant de 2.939 millions USD de plusieurs fonds.

En outre, la SIACE a approuvé des programmes d'assurance (investissements, exportations, importations et banques du Royaume) d'une valeur de 19.391 millions de dollars.

Il a déclaré que la valeur des approbations cumulées de la BID depuis sa création au profit du Royaume d'Arabie saoudite porte sur un total de 437 projets. Parmi ces derniers, 374 projets sont achevés. Au mois de juillet 2020, 63 projets sont en cours de réalisation, avec un financement d’une valeur de 680.7 millions de dollars. Le total des décaissements au titre de ces projets affichait vers la même période le montant de 2.559 millions de dollars.  

Le financement du commerce (66,6 %) et idjara (24.1 %) sont les modes de financement les plus usités avec l’Arabie saoudite. Ils représentent 90,7 % du portefeuille des approbations cumulées. Les subventions utilisées pour financer le Programme de coopération technique/ de petites opérations d’assistance technique représentent quant à elles 1 % du portefeuille. S’agissant des 9,2 % de financements restants, ils représentent des opérations de prêts, istisna et de prise de participation.

Dr HAJJAR a déclaré que le secteur industriel et minier a reçu 61.9% du financement cumulé de la Banque, en témoigne les projets de grande envergure financés par des partenariats public-privé. Le secteur de l'énergie est le deuxième bénéficiaire du financement cumulé de la BID, avec 10.8% du financement total, concentré également dans le partenariat public-privé, suivi du secteur des transports à 9.1% et du secteur de l'assainissement de l'eau à 5.3%.

Projets en partenariat public-privé

Dr HAJJAR a affirmé que, parmi les pays membres de la BID, le Royaume d'Arabie saoudite était le plus grand bénéficiaire du financement en partenariat public-privé. À ce jour, la Banque a approuvé un montant de 1061 millions de dollars des États-Unis pour dix projets de partenariat public-privé dans le Royaume d'Arabie saoudite, qui représentent près de 19% du portefeuille total des partenariats public-privé approuvés par la Banque. Sur ces dix projets, 9 ont été achevés, tandis qu'un autre est en cours d’exécution. Les projets achevés comprennent un projet dans le secteur de l'énergie, un dans le secteur des transports et sept projets dans le secteur de l'industrie et des mines.

Il a ajouté que les opérations de financement en partenariat public-privé ont été approuvées sous forme de crédit-bail selon le financement structuré sans garanties souveraines. Les projets de partenariat public-privé achevés et partiellement financés par la BID dans les secteurs de l'industrie, des transports et de l'énergie sont les suivants :

  • Projet de raffinerie de Rabigh : La participation de la BID à ce projet a été approuvée le 27 novembre 2004 pour un montant de 99,50 millions de dinars islamiques (soit 142 millions de dollars des États-Unis). Le projet vise à augmenter, en quantité et en qualité, la capacité de production d'Aramco pour répondre à la demande croissante.
  • Projet de SABIC Chemicals (Yansab) : la participation de la BID au financement de ce projet a été approuvée le 6 juin 2006. Un montant de 101,36 millions de dinars islamiques (soit 125 millions de dollars des États-Unis) a été alloué à ce projet, lequel vise à établir un complexe pétrochimique à la pointe de la technologie afin d'augmenter la capacité de production et de fabrication de divers produits pétroliers pour répondre à la demande croissante de l'Europe et de l'Asie.
  • Projet d'agrandissement du terminal du Hajj de l'aéroport international King Abdulaziz de Djeddah : la participation de la BID à ce projet a été approuvée le 10 octobre 2014 pour un montant de 67,74 millions de dinars islamiques (soit 105 millions de dollars des États-Unis) pour couvrir une partie du coût du projet.
  • Complexe industriel pour la production d'engrais (Maaden) : la participation de la BID à ce projet a été approuvée le 6 janvier 2008 pour un montant de 61,47 millions de dinars islamiques (soit 100 millions de dollars des États-Unis). Le projet contribue à la réalisation de l'un des objectifs stratégiques du Royaume, à savoir l'augmentation de ses exportations non pétrolières et la diversification économique.
  • Projet de raffinerie de Jubail (Saudi Aramco) : le financement du projet a été approuvé le 13 mars 2010 pour un montant de 78,06 millions de dinars islamiques (soit 120 millions de dollars des États-Unis). Le projet vise à augmenter la capacité de production d'Aramco pour faire face à la demande croissante.
  • Projet pétrochimique Sadara (Saudi Aramco) : la BID a approuvé sa participation à ce projet le 10 février 2013 pour un montant de 78 millions de dinars islamiques (soit 120 millions de dollars des États-Unis). Le projet vise à augmenter la capacité d'Aramco dans l'industrie pétrolière dans le but de créer une valeur ajoutée pour les dérivés du pétrole tels que l'éthylène et le propylène, dont la demande est en constante augmentation.
  • Projet Waad Al Shamal Phosphate (Complexe SABIC) : la BID a approuvé le 21 décembre 2013 sa participation au financement de ce projet d'un montant de 78,4 millions de dinars islamiques (soit 120 millions de dollars des États-Unis). Ce projet permettra à SABIC de produire environ 3.7 millions de tonnes d'engrais et de produits chimiques divers, en plus de contribuer à la diversification économique dans le Royaume et à la création d'environ 1 600 emplois.

 

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