Des Services De Santé Transformés : Un Nouvel Hôpital sur la Côte Albanaise

Le plus grand impact du nouvel hôpital de Kavaja touche clairement ses patients. Aujourd'hui, les 120 000 habitants de la ville bénéficient d'installations médicales modernes. Mais avant la construction du nouveau bâtiment hospitalier, les habitants de cette zone rurale et côtière recevaient des soins de santé médiocres, à l'instar de nombreuses régions à l'extérieur de la capitale albanaise, Tirana.

L'ancien bâtiment de la ville, situé à une heure de route de la capitale, ne fonctionnait pas correctement: il était très difficile de dispenser aux patients des soins de santé corrects dans cet établissement d'une capacité de 92 lits. Le bâtiment était en mauvais état, et le manque d’espace et de mesures de protection signifiait que matériel médical ne pouvait être utilisé en toute sécurité. Les nouvelles installations et l'augmentation de la capacité du personnel du nouvel hôpital ont complètement transformé les normes pour les résidents de Kavaja et au-delà.

Espace pour de nouvelles installations

Ces dernières décennies, Kavaja a connu des problèmes similaires à ceux de nombreuses régions rurales d'Albanie: un important déplacement de population vers Tirana et d'autres grandes villes pour plus d'opportunités économiques. Mais les gens ne partent pas seulement pour rechercher un emploi ; ils cherchent aussi une meilleure qualité de vie, y compris des services tels les soins de santé.

Pour remédier à cette situation, le gouvernement albanais a décidé de relever les normes de santé en dehors de la capitale. La BID, répondant à la demande du pays, a accepté de soutenir la construction du nouvel hôpital de Kavaja en août 2004.

Le coût total s'élevait à 8,57 millions USD, la BID fournissant un prêt ordinaire de 5,52 millions USD pour couvrir les coûts de construction. Le financement du matériel médical et du mobilier a été assuré par le Fonds de l'OPEP pour le développement international (2,41 millions USD) ainsi que par le gouvernement albanais (0,64 million USD) pour la moitié des coûts des travaux de génie civil.

Dans la zone où les installations étaient nécessaires, les revers liés au foncier et aux raccordements essentiels requis par l'hôpital ont retardé la construction, mais le projet d'hôpital de Kavaja a toutefois été entièrement achevé en décembre 2010. Et en dépit du retard accusé, le coût final du projet a été inférieur de 2 % aux estimations de l’évaluation.

Le taux d'occupation de l'ancien hôpital de Kavaja n'était que de 23%, car les gens avaient recours aux meilleures installations de Tirana ou de l'hôpital régional de Durrës. En revanche, le nouvel hôpital comprend deux salles d’opération (une pour la chirurgie générale et un autre pour l’obstétrique et la gynécologie) ainsi qu'une polyclinique offrant des traitements et des examens généraux et spécialisés.

Les soins aux patients sont transformés

Bardha Ndrea, directrice adjointe (Finances) à l’hôpital de Kavaja, qui a accumulé 25 années de service, se rappelle des anciennes installations.

« Même la pluie et l’humidité s'invitaient dans le bâtiment. Les appareils médicaux étaient vieux et avaient trop servi.  La chirurgie, les soins intensifs et la physiothérapie n’existaient pas dans le passé. »

Elle ajoute que le bâtiment n’avait pas de climatisation – dans une ville où les températures avoisinent les 40 degrés celsius en été.

Maintenant, les soins aux patients se sont incroyablement améliorés. Desservant une population de 120 000 personnes, l'hôpital a également la capacité de prendre en charge l'afflux annuel des patients venant des autres régions de l'Albanie, et d'ailleurs en été - soit environ 70 000 personnes de plus. Les services aux citoyens sont gratuits aux points de service, dispensés par le système albanais de santé publique. Les patients qui se rendent à l’hôpital directement sans être référé par un médecin de famille paient moins d’un euro – 70 centimes – pour leurs consultations.

Un changement radical en matière de santé

Il ne fait aucun doute que les établissements de santé maintenant disponibles à la population de Kavaja ont été transformées par le nouvel hôpital. Le nouveau bâtiment offre encore la possibilité d'accueillir plus de services, tels la cardiologie spécialisée. Mais les services offerts représentent  déjà une nette amélioration par rapport aux installations antérieures, dans lequel les opérations chirurgicales n’étaient pas même pas possibles.

Le projet a également aidé l'Albanie à développer un réseau de services de santé au niveau du district, plutôt que seulement dans la capitale. Si le gouvernement continue de soutenir les hôpitaux de district, il aide aussi à atténuer la pauvreté rurale et côtière et à alléger la pression sur l’offre de soins à Tirana. L'hôpital de district de Kavaja y est pour quelque chose - grâce à la qualité de ses nouvelles installations.

Un service de premier ordre pour Kavaja

L'hôpital de district de Kavaja est toujours confronté à des défis. Il continue d’être difficile d’attirer les spécialistes nécessaires pour la prestation d'un ensemble complet de services de santé. Dr Beu tient tout particulièrement à améliorer le nombre de spécialistes en chirurgie et soins intensifs employés ici.

Mais malgré cela, les signes sont encourageants pour l’avenir. De moins en moins de patients doivent faire le trajet jusqu'à la capitale pour des soins spécialisés, et l'occupation du nouveau bâtiment n'a cessé de croître.

Facteurs de réussite

Un besoin manifeste: L'Albanie rurale et côtière souffrait d'une pénurie aiguë de services de santé. Le nouvel hôpital de Kavaja contribue à combler cette insuffisance.

Un Intérêt National: Le nouvel hôpital soutient les efforts déployés par l'Albanie pour rééquilibrer ses services de santé, qui se concentraient auparavant dans la capitale au détriment des autres régions du pays.

Capacité d'expansion supplémentaire: L’hôpital voit son taux d'occupation croître d'année en année. Le plein potentiel - la capacité prévue au moment de la conception du projet - devrait être atteint dans quelques années, soutenu par les efforts du gouvernement qui cherche à retenir les médecins spécialistes et à améliorer la logistique, notamment les interventions d'urgence et le transport des patients.

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